Publié le 14 février 2017

La prévention pour sortir du « tout curatif »

Les mutuelles ont développé une forte expertise dans le domaine de la prévention, que ce soit dans les territoires et les entreprises. La prévention et la promotion de la santé devraient être reconnues comme un axe majeur de notre système de santé.

Le proverbe populaire est connu : « Mieux vaut prévenir que guérir ». Pourtant, même s’il existe une vraie prise de conscience sur ce sujet, la prévention reste encore trop en marge des politiques publiques et absente des programmes. Sortir du « tout curatif », c’est pourtant éviter des interventions parfois lourdes et tardives.

Le secteur mutualiste a des atouts à faire valoir et surtout une réelle expertise dans ce domaine.

Ses atouts, c’est d’abord, depuis de nombreuses années, l’implication des mutuelles dans les territoires et dans les entreprises qui permet de mettre en place des actions de prévention et de promotion de la santé au plus près des besoins, des attentes et des demandes des populations. Son expertise, c’est celle d’élus de terrain et de salariés qui sont convaincus que la prévention et la promotion de la santé devraient être reconnues comme un axe majeur de notre système de santé.

 

« L’entreprise, un nouveau lieu de santé. »

 

Un nouveau lieu de santé se développe aujourd’hui. Avec la généralisation de la complémentaire santé, l’entreprise est en effet devenue un lieu de prévention privilégié. 80% des salariés et 82% des dirigeants considèrent d’ailleurs que l’entreprise doit avoir pour rôle de contribuer à la bonne santé des salariés. Pour la majorité d’entre eux, les actions menées favorisent le climat de confiance, la motivation des salariés, la productivité et la situation économique de l’entreprise. La prévention est l’affaire de tous : un bénéfice pour l’entreprise mais aussi pour les salariés dans leur vie personnelle.

La prévention favorise le bien-être au travail quand les enjeux sont bien cernés. Ils donnent lieu à une réelle prise de conscience tant sur la santé des personnes (troubles musculo-squelettiques, nouvelles formes d’épuisement psychique…) que sur la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.

D’autres facteurs sont encore peu ou mal appréhendés en ce qu’ils résultent d’évolutions profondes de la société. C’est notamment le cas de l’apparition d’une population d’aidants qui, en plus de leur activité professionnelle, mènent sur leur temps personnel une activité au service de proches nécessitant un investissement physique et psychique important, au risque parfois de l’épuisement. Les mutuelles innovent dans des dispositifs d’accompagnement pour prévenir ces risques.

 

« Les mutuelles s’engagent aussi très fortement pour lier prévention et nouvelles technologies. »

 

Elles créent des services personnalisés d’accompagnement pour mieux gérer son capital santé et mieux accomplir les tâches de la vie quotidienne. Ces programmes de prévention sont essentiels aux yeux des personnes bénéficiaires car ils les soutiennent dans la maladie, la lutte contre la dépendance et le vieillissement, ils limitent les risques liés à une activité spécifique et les aident à développer le bien-être.

En privilégiant un maillage local d’intervention auprès des populations, un service compétent, efficient et adapté pour les entreprises, les mutuelles ont un modèle singulier à faire valoir qui mériterait peut-être une plus grande attention : celui de « préventeur », assurant plus la bonne santé que l’aléa de santé.

 

Nicolas LLOPART
Membre du Comex d’Harmonie Mutuelle,

Martine JANNOT
Administratrice d’Harmonie Mutuelle.