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Publié le 17 novembre 2021

10,2%

c’est la part des médecins en exercice diplômés à l’étranger en 2021

Chiffre de la semaine

Part des médecins en exercice diplômés à l’étranger

Champ : Médecins spécialistes actifs de moins de 70 ans, ayant au moins une activité en France métropolitaine ou dans les DROM. Source : RPPS – exploitation DRESS.

Des médecins qui se forment de plus en plus souvent à l’étranger

Du fait de la sélectivité des études de médecine en France, une partie des étudiants français vont se former à l’étranger, en général (dans plus de 50% des cas) dans un pays européen (Italie, Roumanie, Belgique). De plus, de nombreux diplômés de médecine étrangers (près de trois médecins à diplôme étranger sur cinq ne sont pas de nationalité française) s’installent en France. En 2021, le nombre de professionnels chirurgiens-dentistes formés à l’étranger est 5 fois plus élevé qu’en 2012. Ainsi, en 2021, 40 % des nouveaux inscrits à l’ordre national des chirurgiens-dentistes sont diplômés de l’étranger (à 90% d’un pays européen).

Conséquence de ce phénomène récent, les médecins Français ayant obtenu leur diplôme à l’étranger ont en moyenne 32,4 ans, soit quasiment 15 ans de moins en moyenne que ceux ayant obtenu leur diplôme en France.

Globalement, depuis 2012, le nombre de généralistes en exercice diminue (-5,6%) tandis que le nombre de spécialistes augmente (+6,4%).

 

Une exception française ou une tendance européenne ?

Selon les données de l’OCDE, cette tendance est européenne. Effectivement, l’Allemagne, entre 2006 et 2016, a doublé sa part de médecins en exercice formés à l’étranger passant de 5,2% à 11%. La tendance est encore plus prononcée en Belgique, puisqu’en 2006 la part de médecins formés dans un pays étranger était de 5,3%, alors que 10 ans plus tard (2017) cette part atteint 12,3%.

De plus entre 2010 et 2015, en Allemagne, 90% de l’augmentation des effectifs de médecins sont dus à l’arrivée de médecins nés dans un autre pays. En Irlande, 40% des médecins en exercice sont nés dans un autre pays.

 

Le numerus apertus, une solution adaptée ?

Le numerus apertus (signifiant « nombre ouvert ») qui remplace le numerus clausus depuis la rentrée universitaire 2021 a pour ambition de fixer un nombre minimum d’étudiants et non d’en limiter le nombre. Ce chiffre est décidé par les universités, en collaboration avec les Agences régionales de santé, avec un objectif de réponse aux besoins de santé des territoires, mais il reste néanmoins choisi en fonction de la capacité des universités, donc dans les faits demeure un moyen sélectif d’entrée à l’université. Pourtant, selon l’OCDE, il y avait en 2016, seulement 9,1 nouveaux diplômés pour 100 000 habitants, en France contre 12,5 en moyenne dans les pays de l’OCDE.

Sources : Drees, 2021 ; OCDE, 2019.