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Publié le 27 avril 2022

12,2 %

C’est l’augmentation de la couverture vaccinale de la première dose de vaccin contre le méningocoque C chez les moins de 2 ans

Chiffre de la semaine

Une forte progression de la couverture vaccinale des enfants de moins de 2 ans

À la suite de l’extension de l’obligation vaccinale de 3 à 11 vaccins1 chez les enfants de moins de 2 ans promulguée par la loi du 30 décembre 2017, les couvertures vaccinales ont connu une augmentation significative chez les enfants nés à compter du 1er janvier 20182.

Parmi elles, les vaccinations contre l’hépatite B (+ 6,4%) pour laquelle une immunité nécessite 3 doses à 21 mois (cohorte 2019 : 90,5 % ; cohorte 2017 : 84,1 %), mais aussi la couverture contre le méningocoque C : +12,2 % pour la première dose à 8 mois (cohorte 2018 : 75,8% ; cohorte 2020 : 88,0%) et +9,2 % pour la dose de rappel avant 21 mois (cohorte 2017 : 81,0% ; cohorte 2019 : 90,2%), ont connu les augmentations les plus fortes en termes de taux de couverture de la population.

 

Une extension de la recommandation du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) aux jeunes garçons

Les virus HPV sont responsables de 6 types de cancers : col de l’utérus, ORL, de l’anus, de la vulve, du vagin et du pénis.

Le cancer du col de l’utérus provoque 1 100 décès annuels3, et pourtant il est « évitable » : la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) et le dépistage par frottis cervico-utérin (FCU) constituent deux interventions de prévention complémentaires.

La vaccination est particulièrement efficace : selon une étude de 2017, la prévalence de l’infection HPV chez les jeunes filles vaccinées est de 0,1 % contre 12,6 % chez des jeunes filles non vaccinées4.

Toutefois, la couverture vaccinale est très inférieure à l’objectif de 60% à l’horizon 2019 fixé dans le cadre du plan cancer 2014-2019 et représente un défi majeur pour aller chercher l’objectif de 80% assigné à horizon 2030 dans le cadre de la stratégie décennale cancer 2021-2030 :  chez les jeunes filles, le taux de couverture vaccinale en 2018 était de 29% pour une dose et de 24% pour le schéma complet5. Ce taux a diminué depuis 2007 même s’il augmente à nouveau très progressivement depuis 2015. Pourtant dans d’autres pays (Royaume-Uni, Portugal), grâce à la mise en place de la vaccination systématique en milieu scolaire, le taux de couverture vaccinale a atteint les 80%6. Cette vaccination a été introduite dans les calendriers vaccinaux de 18 pays européens7.

En France, la vaccination contre le papillomavirus est recommandée aux jeunes garçons dès 11 ans depuis le 1er janvier 2021, suite à l’avis de la Haute autorité de santé de décembre 2019. Même si les risques de complications sont moindres chez les garçons, cette vaccination généralisée à l’ensemble de la population permettra de diminuer les risques de propagation de cette infection sexuellement transmissible.

Selon une enquête issue du Baromètre Santé Publique France, en 2020, 80% des personnes interrogées se déclarent favorable à la vaccination en générale, résultat en augmentation de plus de 6 % par rapport à 2019 (73,9% étaient favorables). La vaccination contre le papillomavirus reste encore classée parmi les 3 vaccinations auxquelles la population est la plus réticente, même si le taux de personnes défavorables continue de diminuer 8% des personnes interrogées se déclaraient défavorables en 2014, ils ne sont plus que 3 % à l’être fin 2020.  Un effort massif d’information en direction des parents et des jeunes doit être réalisé pour porter cette vaccination qui couplé au dépistage permettrait d’aller vers l’éradication du cancer du col de l’utérus.

1 – Diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, infection à Haemophilus Influenzae de type b, infection à pneumocoque, infections à méningocoque C, hépatite B, rougeole, oreillons, rubéole
2 – Santé publique France (2021), Bulletin de santé publique – Vaccination, mai.
3 – Données 2018- France métropolitaine. Santé publique France.
4 – Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes – HCE (2020), Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner – un enjeu de santé publique, Rapport, nov.
5 – Haute autorité de santé (2019), « Synthèse de la recommandation vaccinale – Vaccination contre les papillomavirus chez les garçons », déc.
6 – HCE (2017), La santé et l’accès aux soins : une urgence pour les femmes en situation de précarité, Rapport, 2017
7 – En France, dans le calendrier vaccinal, la vaccination contre les infections à papillomavirus est recommandée chez les jeunes filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus avec un rattrapage pour les deux sexes de 15 à 19 ans révolus.