Valérie Pécresse

54 ans - Les Républicains
Mis à jour le 01/03/2022
Ancienne ministre et présidente du conseil régional d’Île-de-France depuis 2015, Valérie Pécresse est pour la première fois la candidate du parti Les Républicains (LR) à l’élection présidentielle. Elle a été désignée le 4 décembre 2021, après avoir remporté le Congrès LR avec près de 61 % des voix exprimées.

Valérie Pécresse : décryptage de son programme santé-protection sociale pour 2022

Intitulé « Le courage de dire, la volonté de faire », le programme de Valérie Pécresse pour l’élection présidentielle de 2022 s’articule autour de trois objectifs : protéger, libérer et rassembler. Dans ce cadre, la candidate Les Républicains a notamment l’ambition de mettre en œuvre un « plan d’urgence pour la santé ». L’occasion de décrypter les principales mesures en matière de protection sociale et de santé de son programme pour 2022.

 

Le renforcement de l’État au cœur du programme de Pécresse

Dans la course à l’élection présidentielle, le programme de Valérie Pécresse prône plusieurs grandes idées pour la France, notamment en matière de souveraineté nationale, de santé et de protection sociale.

 

Redonner du sens au travail et renforcer la souveraineté nationale

L’analyse du programme de Valérie Pécresse pour 2022 fait ressortir une volonté première : la candidate souhaite que l’État se renforce en se concentrant sur les tâches régaliennes. Le renforcement de la souveraineté lui parait primordial, notamment à travers la hausse du budget alloué aux tribunaux et aux forces de l’ordre.

Le projet de Valérie Pécresse pour l’élection présidentielle met également en avant la valeur travail et fait de la réduction de la dette une priorité.

 

La santé : une urgence pour Valérie Pécresse

Dans le cadre de son programme pour 2022, Valérie Pécresse souhaite mettre en place un « plan d’urgence pour la santé », avec entre autres pour objectif d’augmenter les effectifs et de « débureaucratiser » l’hôpital afin de lui donner un « nouveau souffle ». Pour y parvenir, elle promet de faire voter une loi de programmation en santé sur cinq ans pour donner de la visibilité à tous les acteurs, notamment ceux de la recherche, de l’industrie et l’innovation.

Dans la même optique, l’une des priorités du programme santé de la candidate LR est de lutter contre les déserts médicaux. L’ancienne députée des Yvelines souhaite en particulier renforcer le pouvoir de décision des collectivités territoriales, en confiant notamment aux présidents de région la présidence des agences régionales de santé. Elle souhaite également engager une véritable révolution de la prévention pour en faire une politique centrale.

Le programme santé et protection sociale de Valérie Pécresse en chiffres

291 millions d’euros

C’est le montant qui serait nécessaire à la création d’une prime à la natalité de 900 € par an pour le premier enfant (Chiffrage FNMF).

196 000

C’est le nombre de personnes qui seraient gagnantes avec la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH).(Source : Ministère des Solidarités et de la santé).

1 milliard d’euros

C’est le coût que représenterait l’augmentation du tarif de la consultation des médecins généralistes de 25 à 30 euros. (Chiffrage : FNMF)

+10 %

C’est l’augmentation du salaire net jusqu’à 2,2 SMIC qui serait appliquée.

Son programme par thématique

Son programme par thématique

Son programme par thématique
Accès aux soins

La réduction des déserts médicaux comme objectif de campagne

Un premier décryptage du programme de Valérie Pécresse pour 2022 met en lumière l’une de ses priorités : réduire les déserts médicaux. Ainsi, elle engagera un programme « zéro désert médical » avec pour objectif d’offrir à chaque citoyen un accès aux soins (consultation, prise en charge hospitalière, service d’urgence) à moins de 30 minutes de son domicile et de diviser par deux le délai moyen d’obtention d’une consultation chez un médecin d’ici la fin du quinquennat. Pour y parvenir, elle souhaite tout d’abord augmenter la rémunération du personnel soignant au sein des zones sous-dotées afin d’améliorer l’attractivité de ces territoires.

À cette fin, la candidate du parti Les Républicains a pour projet de créer une dotation de « lutte contre la désertification sanitaire » que l’Assurance maladie sera chargée de prévoir pour chaque région. Cette dotation, dont le montant n’a pas été précisé par Valérie Pécresse, pourra avoir plusieurs utilités :

  • abonder la rémunération des professionnels de santé en fonction de leur activité dans les territoires sous tension ;
  • aider les jeunes médecins à s’installer et à exercer à la fin de leurs études au sein des zones et établissements qui en manquent, comme les maisons médicales par exemple. Cela passera par la création d’une quatrième année de formation en médecine générale dans un désert médical, qui permettra de former 4 000 « docteurs juniors » de médecine générale d’ici 2025 ;
  • être utilisée par les régions pour tous les professionnels de santé, « du pédicure-podologue au dentiste », en fonction de la rareté de ces professions sur leurs territoires.

 

Nos chiffres clés pour aller plus loin

L’accès aux médecins en zone rurale

Les délais d’attente en ophtalmologie

L’accès aux gynécologues

Accès aux urgences

 

Le programme présidentiel de Valérie Pécresse pour 2022 liste également d’autres mesures visant à favoriser l’accès aux soins et la reconnaissance du personnel médical.

  • La revalorisation des infirmières et des sages-femmes: en plus de vouloir augmenter leurs responsabilités dans le parcours de soins, en renforçant les pratiques avancées des infirmières et les délégations de tâches pour les sages-femmes, la candidate LR propose de revaloriser leurs salaires, sans pour autant fournir d’indications chiffrées.
  • L’augmentation du tarif des consultations et actes techniques : elle prévoit de faire passer de 25 à 30 euros le tarif de la consultation chez le généraliste, sans impact financier pour le patient. Le coût de cette augmentation peut être estimé à 1,05 milliard d’euros, dont 317 millions d’euros pour les complémentaires, à partir des données de l’assurance maladie (Source : FNMF). Elle souhaite par ailleurs revaloriser les actes techniques de la médecine de spécialité, ainsi que le tarif des actes réalisés en urgence afin de réduire les délais d’accès aux soins.
  • L’augmentation du personnel formé : Valérie Pécresse veut permettre aux personnes ayant reçu une formation de cinq ans dans le paramédical de rejoindre le deuxième cycle de formation médicale pour déverrouiller en pratique le numérus clausus. Dans le même temps, elle prévoit de développer les stages d’internat dans les cliniques privées pour les étudiants en médecine afin de favoriser la coopération public-privé. L’objectif est de doubler le nombre de médecins formés chaque année d’ici la fin du quinquennat, ce qui correspond à 20 000 nouveaux médecins par an selon la candidate.
  • Le renforcement du rôle des pharmaciens d’officine : elle souhaite qu’ils deviennent des « piliers de l’aménagement du territoire en santé » et des « remparts contre la désertification médicale » grâce à une montée en compétence et en responsabilité, et ce dans l’optique d’assurer un continuum de soins.

“ Valérie Pécresse veut recruter 25 000 soignants en cinq ans pour l’hôpital public. ”

 

  • Une hausse des recrutements : Valérie Pécresse veut recruter 25 000 soignants en cinq ans à l’hôpital public et supprimer une partie du personnel administratif afin de « donner un nouveau souffle à l’hôpital ». Ces recrutements seraient notamment rendus possibles par une nouvelle forme de partenariat entre l’Etat et les collectivités locales autour d’un pacte d’engagement pour fidéliser et renforcer l’attractivité des métiers de santé (faciliter l’installation en favorisant l’accès au logement, aux crèches, aux transports).

Sur la question de l’hôpital, elle maintiendra la tarification à l’activité, mais mettra en place un mode de financement davantage tourné vers la qualité des soins. Cette dernière sera évaluée par les patients eux-mêmes avec des indicateurs de délais et de prise en charge. De plus, elle lancera un audit sur les investissements hospitaliers afin de prioriser ceux permettant d’améliorer rapidement les conditions de travail. Enfin, la candidate souhaite libérer l’hôpital des normes, en mettant fin à la multiplication des circulaires, en simplifiant les procédures et en refondant la gouvernance autour du rôle des médecins chefs de service.

Enfin, à travers son programme santé pour 2022, Valérie Pécresse souhaite recentrer l’aide médicale d’État (AME) sur la médecine d’urgence et le traitement des maladies contagieuses.

 

Nos chiffres clés pour aller plus loin

Le coût de l’aide médicale d’État

 

 

Complémentaire santé

Valérie Pécresse opposée au projet de Grande Sécu

La candidate considère le projet de Grande Sécu comme inabouti. En opposition à l’étatisation, elle refuse de mettre à la charge de l’Etat des « systèmes qui fonctionnent ».

Elle reconnaît le rôle des mutuelles en tant qu’acteurs de la prévention, mais souhaite parvenir à une modération de leurs tarifs.

 

Ethique et société

La PMA comme principale préoccupation éthique

En ce qui concerne les sujets éthiques et de société, le programme de Valérie Pécresse pour 2022 se concentre essentiellement sur les aides à la procréation. En la matière, la candidate se dit favorable à la PMA (procréation médicalement assistée) dès lors que les enfants ont accès à leurs origines à leur majorité.

En revanche, l’ancienne députée des Yvelines reste fermement opposée à la gestation pour autrui (GPA) qu’elle considère comme une marchandisation du corps.

 

Innovation santé

Le programme de Valérie Pécresse pour le numérique

Dans le cadre de l’audit approfondi de l’hôpital qu’elle souhaite réaliser, Valérie Pécresse entend notamment soutenir le virage numérique. Plus spécifiquement, trois propositions touchent directement le secteur du numérique :

  • Renforcer la souveraineté numérique: pour atteindre cet objectif, la candidate Les Républicains ambitionne de créer une école nationale du numérique. À l’issue de la formation, chaque étudiant rémunéré pendant ses études devra travailler 10 ans dans la fonction publique.
  • Privilégier les fournisseurs européens : Valérie Pécresse souhaite que l’État, les collectivités locales et les opérateurs publics montrent l’exemple en acquérant plus de 50 % de leurs logiciels auprès de fournisseurs européens.
  • Accompagner l’essor de la télémédecine comme outil supplémentaire, sans que cet outil ne remplace l’humain.

 

Maintien de l’autonomie

Le maintien à domicile au cœur du programme de la candidate LR

Comme l’analyse du programme de Valérie Pécresse pour 2022 le laisse comprendre, la candidate considère que le maintien à domicile est une solution judicieuse au problème de la perte d’autonomie. Dans cette optique, plusieurs propositions sont avancées.

  • Réduire les taxes sur les salariés à domicile: pour y parvenir, l’ancienne ministre du budget doublera le crédit d’impôt pour les emplois de service à la personne (garde d’enfants, maintien à domicile, soutien à la vie familiale). Ainsi, 50 % du coût total d’un emploi à temps plein sera pris en charge. De plus, la taxe sur les salaires ne sera effective qu’au-delà de deux employés en équivalent temps plein (ETP).
  • Créer un véritable statut pour les proches aidants: celui-ci devrait permettre aux personnes concernées de pouvoir demander un aménagement d’emploi du temps ou du lieu de travail.

La candidate propose de réorganiser le fonctionnement des EHPAD : l’objectif de cette proposition de campagne de Valérie Pécresse pour 2022 est de changer radicalement le fonctionnement des établissements et de réduire le reste à charge pour les familles. Dans cette optique, elle propose plusieurs mesures :

  • Établir un référentiel obligatoire qui prenne en compte les conditions de vie quotidienne et dont les indicateurs de qualité seront rendus publics.
  • Associer les résidents et leurs familles au fonctionnement des EHPAD.
  • Renforcer le rôle des instances de contrôle dans la prévention de la maltraitance en établissement et entamer des poursuites juridiques à l’encontre des exploitants qui font passer leur profit avant les conditions d’accueils et la dignité des résidents.

Dans le même temps, la candidate à l’élection présidentielle fait plusieurs propositions pour favoriser l’autonomie des personnes :

  • Favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap : Valérie Pécresse propose que l’obligation d’emploi de 6 % de personnes en situation de handicap soit effective. Pour cela, elle compte demander des engagements aux entreprises et associations afin qu’elles ne s’exonèrent plus de cette obligation par le versement d’une taxe.
  • En parallèle, elle souhaite déconjugaliser l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Fin 2019, selon les services statistiques du ministère des Solidarités et la Santé, 1,2 million de personnes bénéficient de l’Allocation Adulte Handicapé, dont 22% sont en couple (soit 270 000 personnes), pour un montant de dépenses d’environ 11 milliards d’euros. L’individualisation de l’AAH, à savoir la déconnexion de l’allocation des revenus du conjoint, ferait 196 000 gagnants mais 44 000 perdants, dont 21% perdraient même totalement le bénéfice de la prestation. Le coût total de la réforme est estimé à 560 millions d’euros.

 

“ La déconjugalisation de l’AAH ferait 196 000 gagnants. ”

(Source : Ministère des Solidarités et de la Santé)

 

Nos chiffres clés pour aller plus loin

Le taux d’encadrement en EHPAD

Le taux d’équipement en EHPAD

Le reste à charge en EHPAD

 

Prévention-santé publique

Engager une « révolution en faveur de la prévention »

Afin d’engager une « révolution en faveur de la prévention », Valérie Pécresse promet de doubler les moyens qui lui sont dédiés. Elle propose de décentraliser cette politique en la confiant aux départements, avec l’appui des régions et des maires. Par ailleurs, elle estime que l’école et l’entreprise sont les premiers lieux de prévention.

Elle souhaite également confier de nouvelles responsabilités aux professionnels de santé, notamment aux pharmaciens et infirmiers de ville, en matière de dépistage et de suivi des maladies chroniques.

 

Bon à savoir : Le budget alloué à la prévention s’élève à 5,1 Md€ en 2019, soit 1,87% des dépenses de santé en France. Le doubler reviendrait donc à le faire passer à un niveau supérieur à la moyenne européenne qui est de 3% des dépenses de santé.

Nos chiffres clés pour aller plus loin

Les dépenses de prévention

La candidate veut faire de la santé des femmes, des enfants et de la santé mentale des grandes causes de son quinquennat.

En matière de santé des femmes, elle instaurera notamment des consultations simultanées mère-enfant et reconnaîtra l’endométriose comme une affection longue durée.

Parallèlement, la candidate fera de la lutte contre les cancers pédiatriques l’une de ses priorités. Afin de soutenir les familles concernées, elle introduira notamment un droit à congés avec maintien du salaire pendant toute la durée de l’hospitalisation de l’enfant.

Enfin, en matière de santé mentale, elle souhaite doter la France d’une stratégie nationale ambitieuse en mettant en place un Institut national de la santé mentale. Elle propose aussi d’accroître le champ de compétences des généralistes en les formant à mieux prendre en charge la santé mentale.

Nos chiffres clés pour aller plus loin

Souffrance psychique

 

Protection sociale

Protection sociale : une priorité de Valérie Pécresse pour 2022

En matière de protection sociale, l’actuelle présidente de la région Île-de-France souhaite lancer la réforme des retraites dès le printemps 2022. L’une des propositions de Valérie Pécresse pour la présidentielle est d’ailleurs de mettre en œuvre l’allongement de la période d’activité par l’augmentation de l’âge légal de la retraite à 65 ans à l’horizon 2030. Dans le même temps, elle propose de garantir une retraite minimale à tous ceux qui ont travaillé, en portant le minimum vieillesse à la hauteur du SMIC net en 2030, soit une augmentation de 25 %.

Le soutien aux familles fait aussi partie de ses priorités. La candidate du parti Les Républicains souhaite restaurer l’universalité des allocations familiales qui seront versées à toutes les familles sans condition de ressources. Selon ses chiffrages, un million de familles verraient ainsi leurs allocations augmenter. De plus, elle revalorisera les allocations familiales des familles de 2 et 3 enfants en leur consacrant 1 milliard d’euros supplémentaires. Dans la même optique, elle instaurera une prime à la natalité de 900 € par an pour le premier enfant, et ce, jusqu’aux 18 ans de l’enfant. Le montant total de dépenses associé à la mise en œuvre de cette mesure peut être estimé à 291 millions d’euros la première année. Les aides sociales non contributives et allocations familiales ne seront plus versées aux étrangers non communautaires ne justifiant pas de 5 ans de séjour régulier en France.

“ La création d’une prime à la natalité coûterait 291 millions d’euros la première année. ”

(chiffrage FNMF)

 

Au-delà de ces deux grandes propositions pour l’élection de 2022, Valérie Pécresse avance plusieurs autres pistes sur le volet social.

  • Restaurer l’universalité du complément de mode de garde: à cette fin, elle souhaite supprimer les conditions de ressources afin de développer le recours aux assistantes maternelles agréées.
  • Créer une aide sociale de 670 €: son rôle serait de soutenir les jeunes actifs se formant dans les secteurs d’activité sous tension.
  • Réformer l’assurance chômage: la candidate LR souhaite la rendre plus rapidement dégressive afin d’encourager le retour à l’emploi.
  • Supprimer la C3S: la suppression de la Contribution Sociale de Solidarité des Sociétés (C3S) viserait à renforcer la compétitivité des entreprises. La C3S est une contribution pesant sur le secteur concurrentiel et marchand, qui participe au financement de l’assurance vieillesse. La suppression de cette contribution conduirait à renoncer au produit de la C3S qui s’est élevé à plus de 4 milliards d’euros en 2020.
  • Centrer le pouvoir d’achat sur la valeur travail: pour cela, Valérie Pécresse propose d’augmenter de 10% les salaires nets jusqu’à 2,2 SMIC (3 500 euros) et de mettre fin aux 35 heures. Cette augmentation des salaires serait financée par un transfert des cotisations vieillesse versées par les salariés aux entreprises. D’après ses chiffrages, elle concernerait 12 millions de personnes et représenterait 1 510 euros nets par an en plus pour un salarié au SMIC et 3 321 euros nets par an pour un salarié à 2,2 SMIC.
  • Mieux lutter contre les fraudes : elle souhaite renforcer les outils de contrôle numérique, via la mise en place de la carte vitale biométrique par exemple. Les gains attendus par cette mesure seraient, selon la candidate, de 15 milliards d’euros pour 2027.

 

Santé & environnement

Les propositions de Valérie Pécresse pour l’environnement

Dans le cadre de son programme pour 2022, Valérie Pécresse propose d’instaurer une taxe carbone sur les produits qui ne proviennent pas de l’Union européenne afin de réduire les importations de produits polluants.

Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, la candidate LR veut mettre en place un livret vert et un livret développement durable permettant de prêter 120 milliards d’euros sur cinq ans aux entreprises.